Philippe Mallétroit – Responsable Genesus, France

rapport de SPACE

Le salon SPACE vient de s'achever après s'être tenu du mardi 13 au jeudi 15 septembre à Rennes. Le SPACE s'est déroulé cette année sur trois jours au lieu de quatre les années précédentes. Nous pensons comme beaucoup d'autres que c'est mieux car très souvent il y avait moins de visiteurs sur la 4th jour.

Quelques observations:

  • Premièrement, nous pensons que le nombre de visiteurs est en baisse par rapport aux précédentes éditions pré-COVID, en particulier pour les visiteurs internationaux. Plusieurs emplacements étaient vides, preuve de moins d'exposants également. Ces temps sont difficiles pour la production animale, ce qui signifie moins d'implication de certaines entreprises d'élevage et moins de mobilisation de certains éleveurs. Nous pouvons comprendre cela facilement. Néanmoins, les producteurs qui y sont allés avaient un objectif bien précis, et les rencontres ont été de qualité.
  • Comme chaque année, l'organisation du SPACE a été très bonne, et ce salon est le salon de référence des productions animales en France.

Récolte de maïs

Cette année, en raison des fortes chaleurs estivales et de la sécheresse, la récolte de maïs a avancé d'environ 12 jours par rapport à la moyenne des 5 dernières années. De nombreux producteurs nous ont dit qu'ils auront une récolte inférieure de 25 à 30 % par rapport à l'année dernière

Les attentes des producteurs de porc français

À travers nos différentes discussions avec les producteurs de porcs, deux choses ressortent : l'incertitude du marché et le gros problème de pénurie de main-d'œuvre.

En termes de marché, et en raison des événements de ces derniers mois tels que la guerre en Ukraine et la pandémie de COVID dans le monde, les hausses des prix de l'énergie et des matières premières se sont accélérées, avec un effet négatif sur l'équilibre et entraînant des pertes importantes pour le producteurs. Aujourd'hui, malgré un prix de marché historiquement élevé (2.044 € par poids carcasse), la situation demeure fragile pour certains producteurs, notamment pour ceux qui ne produisent pas leur propre moulée et qui doivent acheter 100 % de leurs besoins aux meuneries. Les producteurs qui possèdent des terres et qui fabriquent leur propre nourriture auront plus de chances d'être là demain.

De plus, presque tous les producteurs rencontrés nous ont fait part de l'énorme difficulté à recruter de la main-d'œuvre. Il y a de moins en moins de candidats qui veulent travailler dans les élevages porcins. C'est pourquoi les producteurs doivent garder leurs employés aussi longtemps qu'ils le peuvent, surtout lorsqu'ils ont les bonnes personnes. Plusieurs producteurs nous ont dit qu'en raison de la génétique hyper-prolifique qu'ils utilisaient et qui demandait un niveau de gestion très élevé (donner du colostrum aux petits porcelets, utiliser des truies adoptives, des sevrages précoces…) ils ont peur de perdre leurs employés. De plus, aujourd'hui, avec toutes les règles de bien-être nouvelles et futures (truies logées gratuitement, cases de mise bas gratuites, caudectomie en bout de queue…) beaucoup de génétiques sont de moins en moins adaptées (mortalité élevée des truies, caudophagie, cannibalisme…). La truie Genesus, prolifique et non hyperprolifique, facile à gérer et robuste, répond parfaitement à ces nouvelles attentes.

Qualité de la viande et marché français

Certains pays européens, comme la France, sont appelés le marché "ultra-maigre", c'est-à-dire que plus la viande de porc est maigre, plus ils sont payés. On entend partout en France qu'il n'y a pas de marché pour le porc à fort persillage (=goût), car ces porcs sont trop gras et ne rentrent pas dans le système français de classement des carcasses.

C'est vraiment drôle car, ces dernières années, le nombre de porcs espagnols (surtout jambon cru) de races ibériques ou Duroc a fortement augmenté dans de nombreux supermarchés (il y a 10 ans, ces viandes étaient difficiles à trouver). Par exemple, les porcs ibériques, qui sont la plupart du temps croisés avec un Duroc, ont un taux de persillage élevé, mais ce sont des porcs très très gras. Cela semble donc indiquer qu'il existe un marché pour ces viandes en France, mais pas avec notre système actuel de classement des carcasses.

Chez Genesus, nous vendons beaucoup de sangliers Jersey Red Duroc, qui ont été sélectionnés pour un haut niveau de persillage (et pas pour les viandes très maigres %), à certains grands producteurs espagnols. La plupart du temps, ces producteurs exportent leur porc Genesus Duroc vers… la France. Alors, ne pourrions-nous pas faire la même chose en France et produire ces animaux avec une réelle différence de persillage et de goût pour nos GMS français ?

Photo de gauche (de gauche à droite): Simon Grey, General Manager Europe, Genesus Inc., Philippe Mallétroit en tant que Genesus Manager, et Philippe Eonnet en tant que Technical Sales de Genesus France au SPACE 2022
Stand Genesus à droite au SPACE 2022.

Source : Marché du Porc Breton, Terre-net

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Cette publication a été écrite par Genesus