Spencer Long de Genesus

Les perspectives de récolte au Canada pour 2023 semblent prometteuses avec une projection de la deuxième plus grande récolte de blé de l'histoire. Le Foreign Agricultural Service (FAS) du Département américain de l'agriculture rapporte une production projetée à 35.8 millions de tonnes, deuxième seulement après le total de 2013-14 de 37.5 millions de tonnes et 6% de plus que les 33.8 millions de tonnes estimées produites en 2022-23. Le rapport indique que la production céréalière globale au Canada devrait augmenter de 1 % en 2023-24, principalement en raison de la forte augmentation prévue de la production de blé. C'est une bonne nouvelle pour notre industrie qui fait toujours face à des difficultés financières extrêmes.

Les difficultés financières rencontrées au sein de l'industrie canadienne ont eu un impact considérable, y compris avec les conditionneurs. Olymel a annoncé qu'elle fermerait une usine à Vallée-Jonction, au Québec, en avril. Cela est venu après qu'ils ont annoncé qu'ils le feraient et mis en œuvre la fermeture de quatre autres usines. Au cours de la dernière année, Olymel a annoncé son intention de réduire sa capacité d'abattage de 1.5 million de porcs par an, ce qui a encore plus de pression sur les options des producteurs canadiens pour faire abattre leurs porcs. Le syndicat Les Éleveurs de porcs du Québec (Fédération des producteurs de porc du Québec) a annoncé un plan de rachat volontaire des producteurs qui devront se retirer de la production porcine pendant au moins cinq ans, dans le but de réduire le nombre de porcs produits au Québec de un million. Ces fermetures d'usines ont obligé un plus grand nombre de producteurs à expédier leurs porcs aux États-Unis pour y être abattus, car d'autres abattoirs au Canada sont pleins et ne peuvent pas accueillir plus de porcs. Étant donné que de nombreux producteurs canadiens luttent pour faire abattre leurs porcs, ce rachat entraînera probablement la sortie de nombreux producteurs de l'industrie.

Alors que notre industrie continue de lutter et que de nombreux producteurs qui sont proches de la retraite ou à un stade où la retraite est une considération, beaucoup se demandent pourquoi ils y resteraient. Pour eux, on ne peut pas leur en vouloir, cette industrie est pourrie depuis des années au Canada. Les pertes s'accumulent et le désir et la volonté de continuer en souffrent inévitablement. Pour ceux qui veulent continuer dans cette industrie, la question demeure, que peut-on faire pour l'améliorer ? Que peut faire notre industrie pour que les générations futures veuillent y travailler ? Nous savons qu'il y aura toujours un cycle porcin dans lequel parfois vous perdez de l'argent et d'autres fois vous gagnez de l'argent, mais il n'est pas nécessaire que ce soit des pertes continues pendant des années. Nous avons une demande de porc stable depuis plus de 20 ans. Pourquoi? La consommation globale de viande a augmenté, mais les gens ne mangent pas plus de porc. Au lieu de se concentrer sur la dernière tendance « durabilité », nos groupes industriels devraient peut-être se pencher sur la durabilité réelle et celle-ci a un avenir réel. La durabilité n'aura pas d'importance si nous continuons sur cette voie de produire du porc au goût épouvantable. Des études montrent que les habitudes d'achat des consommateurs placent le goût au premier rang des facteurs déterminants s'ils achètent et continuent d'acheter un produit. Le cycle du porc continuera simplement à être plus de pertes que de gains si nous ne nous tournons pas vers la production d'un produit au meilleur goût. Le dicton, "La définition de la folie est de faire la même chose encore et encore et d'attendre des résultats différents" vient à l'esprit. Nous devons examiner longuement et attentivement ce que nous faisons en tant qu'industrie et apporter les changements nécessaires pour le sauver.

Veuillez voir ci-dessous la photo prise la semaine dernière du porc du programme complet Genesus Jersey Red Duroc sur la femelle Genesus F-1. Ça ressemble à du boeuf. Il a un goût phénoménal. Je parierais que la plupart des consommateurs seraient prêts à payer un peu plus pour du porc qui ressemble à celui-ci par rapport au porc albinos que nous voyons tous à l'épicerie et que nous savons qu'il nous découragera si nous l'achetons et le consommons. C'est ce que nous faisons chez Genesus et ce en quoi nous croyons fondamentalement en tant qu'entreprise et investissons des ressources pour nous améliorer depuis 25 ans. Un jour, cette industrie réalisera que c'est une bonne idée de produire du porc au meilleur goût, j'espère juste que ce sera de mon vivant.

Sources:

https://www.world-grain.com/articles/18502-another-large-wheat-crop-expected-in-canada

Partagez ça ...
Partager sur LinkedIn
LinkedIn
Partager sur Facebook
Facebook
Tweet à ce sujet sur Twitter
Twitter

Catégorisé dans: ,

Cette publication a été écrite par Genesus