Spencer Long de Genesus

Le ministère de l'Agriculture des États-Unis (USDA) s'attend à ce que moins de porcs canadiens soient produits en 2024. L'USDA prévoit que le cheptel porcin canadien se contractera, en partie en raison de la diminution de la capacité de transformation nationale (fermetures d'usines d'Olymel) et de la baisse de la demande américaine. La réalité pour l'industrie canadienne est que les pertes se poursuivent, et la prévision de l'USDA selon laquelle la production de porc au Canada diminuera l'année prochaine n'est pas surprenante. Tout porte à croire qu'il n'y a pratiquement pas de nouvelle construction en cours et qu'avec le rachat des producteurs de porc par le Québec, l'industrie canadienne est appelée à décliner. C’est une nouvelle encourageante pour les prix pour les producteurs de tout le pays. L’année 2024 offre à l’industrie canadienne l’occasion de retrouver sa rentabilité.

La sécheresse qui a frappé les Prairies canadiennes cette année a entraîné une baisse de la production céréalière d'année en année. On estime que la principale production de grandes cultures du Canada a diminué de 13 %, passant de 97.1 millions de tonnes (Mt) en 2022-23 à 84.5 Mt cette saison. La production totale de blé est estimée à 29.8 Mt, en baisse par rapport à la troisième plus grande récolte jamais enregistrée de 34.3 Mt la saison dernière. Dans l’ensemble, il s’agit d’une production de blé nettement supérieure à celle de la récolte désastreuse de 2021 millions de tonnes causée par la sécheresse de 22-22.4. Pour une industrie qui a été frappée par les coûts élevés des aliments pour animaux, cette nouvelle, malgré une sécheresse avec une production décente, est une bonne nouvelle.

La fausse viande d’origine végétale et la fausse viande cultivée en laboratoire constituent une menace pour l’industrie porcine. La fausse viande à base de plantes a fait une entrée remarquée dans l'espace de consommation avec son petit prodige Beyond Meat atteignant 235 $ US par action à l'été 2019 après son introduction en bourse. Depuis, la réalité s'est imposée, avec des actions se situant autour de 7 dollars par action et une société qui se démène pour gagner des parts de marché. Même si Beyond Meat a connu des difficultés, Ernst & Young prévoit que l’industrie de la fausse viande à base de plantes atteindra 139 milliards de dollars de ventes d’ici 2035, contre 16.5 milliards de dollars en 2021. Le marché mondial du porc était évalué à 255 milliards de dollars en 2022. La fausse viande cultivée en laboratoire en est à ses tout débuts et les problèmes tels que le coût et l’augmentation de sa production restent des obstacles majeurs. La taille du marché mondial de la fausse viande cultivée en laboratoire était évaluée à environ 221.47 millions de dollars américains en 2022 et devrait atteindre 2 milliards de dollars américains en 2035. Il s'agit encore d'une très petite composante du secteur alimentaire, mais avec une croissance attendue de 800 % au cours des 10 prochaines années. + d'années, c'est quelque chose que l'industrie porcine ne devrait pas ignorer. Il est également bénéfique pour l'industrie porcine qu'un pays interdise la production de fausse viande cultivée en laboratoire, comme l'Italie l'a fait la semaine dernière, pour protéger son industrie agricole et sa cuisine culinaire traditionnelle. La loi interdit également l'utilisation des mots « bacon », « salami », etc. pour décrire de faux produits carnés à base de plantes, ce qui a également été légalisé en France, au Texas et dans de nombreux autres États américains. Le Canada devrait prendre note de cette loi et faire la même chose.

La réalité de notre industrie porcine partout dans le monde est que nous jouons constamment un rôle défensif et que nous luttons continuellement pour conserver notre part de marché. Le porc est la viande la plus consommée au monde et pour continuer dans cette voie, nous devons réfléchir à ce que nous pouvons améliorer. Genesus bat le tambour de la production de porc au meilleur goût depuis plus de 25 ans et nous avons consacré d'énormes ressources à cette quête. Nous ne nous contentons pas de le dire, nous le faisons. Il est grand temps que l’industrie porcine produise du porc à grande échelle afin d’offrir à tous les consommateurs une meilleure expérience alimentaire. C'est ainsi que nous stimulons la demande réelle et maintenons notre avance sur le marché tout en regagnant la part de marché que nous avons perdue et continuons de perdre dans l'Ouest, tandis que la consommation globale de viande a augmenté. La fausse viande d'origine végétale et la fausse viande cultivée en laboratoire sont des menaces pour notre industrie, mais offrir aux consommateurs un produit à base de porc au meilleur goût est un moyen de garantir que ces faux produits carnés restent largement moins menaçants. En tant qu’industrie porcine, nous avons une énorme opportunité de fournir du porc délicieux à tous les consommateurs. Les gens veulent manger de la viande, c'est notre travail de leur fournir un produit qui crée des clients fidèles et fait avancer notre industrie avec une rentabilité durable.

Sources:

https://www.businesswire.com/news/home/20230118005689/en/1.99-Billion-Lab-grown-Meat-Markets—Global-Forecast-to-2035—ResearchAndMarkets.com

https://finance.yahoo.com/news/global-pork-market-expected-us-171000247.html

https://www.ft.com/content/cdf1015f-ed60-419d-a3a0-819673a0f58f

https://www.graincentral.com/markets/another-dry-season-steals-canadian-crop-output/

https://www.manitobacooperator.ca/news-opinion/news/usda-projects-canadian-swine-reduction/

https://www.proteinindustriescanada.ca/uploads/Market-Forecast-and-Competitiveness-Study-EY-for-Protein-Industries-Canada.pdf

Partagez ça ...
Partager sur LinkedIn
LinkedIn
Partager sur Facebook
Facebook
Tweet à ce sujet sur Twitter
Twitter

Catégorisé dans: ,

Cette publication a été écrite par Genesus